Itinéraire de l'empereur Napoléon pendant la campagne de 1812
on ME LE d’une bataille : la paix doit en être le salaire !
Néanmoins, l'ennemi continue en bon ordre son mouvement rétrograde.
Le 16, on découvre Smolensk; chacun est dans la croyance que l’ennemi a abandonné cette place; l'Empereur luimême partage cette conviction ; il fait appeler le général Caulaincourt (il était trois heures du matin, et déjà il faisait grand jour). 1! lui donne l’ordre d'y élablir son quartlier-général, et à moi de me rendre aux états.
Nous partons (1). Bientôt après avoir dépassé les divisions du 3° corps qui étaient en colonnes sur la route, nous parvenons à une demi-lieue de Smolensk, c’est-à-dire à la hauteur de la première ligne des tirailleurs, qui échangeaient quelques coups de carabine.
(1) Au moment où le général Caulaïncourt (Auguste) et moi partions, le prince de Neuchâtel nous répéta : « Dépêchez-vous , le maréchal Ney est déjà en ville. »