Itinéraire de l'empereur Napoléon pendant la campagne de 1812
— 62 cée, et l’on regardait comme impossible de pousser plus loin.
Telle était l’opinion du prince de Neuchâtel, qui hasarda de sages représentations à l'Empereur. Il les reçut fort mal : — « Allez-vous-en, lui dit-il, je » n'ai pas besoin de vous; vous n'êtes » qu'une... Rentrez en France; je ne » retiens personne de force. »
A ces dures paroles, le prince, se grandissant de toute la dignité d'un dévouement éprouvé et sans bornes, fil cette belle et noble réponse :
« Quand l’armée est devant l'ennemi, » le vice-connétable ne la quille pas, il » prend un fusil el se met dans les rangs » des soldats. »
Cette bourrasque affligea profondément le prince de Neuchâtel, qui, bien que mangeant habituellement avec l Empereur, resta jusqu'à Mojaïsk sans qu’un officier de la bouche vint lui annoncer,