Itinéraire de l'empereur Napoléon pendant la campagne de 1812
HS radieux de ces bivouacs où tant de nations se pressaient? quelle plume saurait décrire les sentiments divers et tumultueux dont les cœurs étaient agités? el cependant tous venaient se confondre dans un seul : le culte passionné dont en ce moment l'Empereur était l’idole.
Ce grand jour d’une bataille a été attendu sans proférer une plainte, et cependant depuis un mois l’armée n’avait reçu aucune distribution !
A deux heures, l'Empereur monte à cheval pour la seconde fois; son activité première a reparu avec le péril; il voit tout , il prévoit tout, il est partout comme aux plus beaux jours de sa gloire. Il se porte d’abord à l’extrême gauche, et parcourt seul avec le vice-roi les bords de la petite rivière de Cologza, qui sépare nos avant-postes de ceux de lennemi; il s’y arrête assez long-temps à portée de voix des bivouacs russes sans être inquiété, si bien qu'on aurait pu