Izveštaj o radnji srpskog društva „Crvenoga krsta“

DD

Ainsi, à la nouvelle des mauvais traitements de nos prisonniers et internés en Autriche-Hongrie, la Direction de notre Croix-Rouge fit une demande au Comité International (le 30 décembre 1916) à l'effet de la nomination d’une commission se composant de membres des CroixRouges des pays neutres, chargée de visiter les camps dans lesquels nos compatriotes étaient placés, et de soumettre ensuite leur rapport. A cet effet. la Direction de notre Croix-Rouge offrit son appui matériel.

Renseigné sur la misérable situation dans laquelle nos médecins et notre personnel sanitaires se trouvaient contrairement à toutes les dispositions de la Convention de Genève et celle de La Haye, notre Direction, par sa lettre du 19 janvier s’adressa au Comité Intérnatiopal avec prière d'intervenir auprès des Croix-Rouges et gouvernements ennemis pour que nos médecins faits prisonniers et internés soient libérés en vertu des art. 9 et 12 de la Convention de Genève.

Renseignée que les autorités bulgares avaient interdit la remise d'argent aux habitants des villes de Prizren Paracin, Cupria, Pehcevo, Berovo, Radoviste, Stip et les villages environnant ces villes, la Direction de notre Croix-Rouge, par sa dépêche du 6 février a protesté auprès du Comité International, demandant la levée de cette interdiction, contraire aux stipulations des art. 14 et 15 de la Convention de La Have.

En conséquence des nouvelles reçues sur la pénible situation dans laquelle se trouvaient nos prisonniers et internés dans les camps de l'Autriche-Hongrie, une protestation fut adressée le 12 octobre 1917 par l'intermédiaire de la Croix-Rouge des pays neutres avec prière d'intervenir en faveur de nos prisonniers et internés.

Par l'intermédiaire du Comité International de la Croix-Rouge uns entrevue eut lieu entre les délégués de notre Croix-Rouge et deux de la Croix-Rouge bulgare le 1% novembre 1917. A cette entrevue on demandait : 1° une liste exacte de nos prisonniers et morts ; 2° l’autorisation de l'échange des correspondances entre nos prisonniers et internés et leurs parents restés en Serbie ; 3° l'autorisation d'envois de fonds à nos prisonniers et aux habitants dans les régions occupées par les Bulgares ; 4 l’autorisation pour l'expédition de vivres et de vêtements aux prisonniers et internés ; 5° échange de prisonniers très malades ; 6° renseignements sur la population civile internée et sur son rapatriement ; 7° envoi de renseignements sur les soldats malades et blessés qui se trouvent dans les hôpitaux.

On nous a fait longtemps attendre la ratification des demandes formulées ci-dessus du gouvernement bulgare. Le gouvernement Radoslavoff refusa la ratification de cette convention, et ce ne fut qu'après l'avènement du gouvernement Malinoff que la ratification fut accordée.

Notre Société aussi fut invitée à la Conférence de la Croix-Rouge convoquée le 18 avril 1918. A cette effet, notre Président, M. le Dr Borisavlievic, quitta Corfou le 24 mars et resta en mission jusqu’au 13 août 1918.