Journal d'un étudiant (Edmond Géraud), pendant la Révolution (1789-1793)

PENDANT LA RÉVOLUTION. : 355 journal (Les Révolutions de Paris), demande que l'on dresse l'échafaud et que l’on y fasse monter Louis Néron. « Les forfaits de Louis XVI sont avérés, dit-il, il n'y a que des traîtres qui puissent les révoquer en doute : ils crient vengeance... La République entière est couverte de ses crimes; il faut que le glaive de la loi, trop longtemps suspendu, tombe enfin et lui fasse, aux yeux de l'Univers, expier ses trahisons. »

Il y à un peu d'effervescence dans le peuple, parce que «le sang de ceux qui ont succombé le 10 août, pour sauver la liberté, fume encore et qu'il n'est pas vengé )».

Un membre de la Commune se présente à l'Assemblée : « Comme citoyen, comme magistrat du peuple, je viens vous annoncer que ce soir à minuit le tocsin sonnera et la générale battra. Le peuple est las de n'être point vengé. Craignez qu'il -ne se fasse justice lui-même. »

L'Assemblée effrayée institue un tribunal extraordinaire pour juger les crimes du 10 août. En même temps l'argent « pleut » pour les veuves et les orphelins de ceux qui sont morts en défendant la cause populaire. Un député donne sa croix de Saint-Louis, et son exemple trouve de nombreux imitateurs.

Ces événements, qui se succèdent avec tant de rapidité, ont-ils altéré l'aspect de la capitale, troublé sa quiétude? en aucune facon.

L'après-midi, on se rend au jardin du Roi, la foule

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