Journal d'un étudiant (Edmond Géraud), pendant la Révolution (1789-1793)

CHAPITRE XIX

SEPTEMBRE-OCTOBRE-NOVEMBRE 1792

Sowware : Les élections pour la Convention. — L'Assemblée se réunit. — Abolition de la royauté. — Les députés de Paris. — Projets sanguinaires de Marat et de Robespierre. — État de Paris. — Victoires de Dumouriez, — Enthousiasme de la capitale.

Dansles premiers jours de septembre, M. et Mme Géraud quittent Paris et rentrent à Bordeaux; ils sont assez rassurès sur la suite des événements pour laisser sans crainte leurs enfants dans la capitale. Dès qu'il les suppose arrivés à Bordeaux, Terrier leur envoie dés nouvelles :

« 15 septembre 1792.

« Votre départ, leur écrit-il, a fait un grand vide dans notre petit ménage.

exemple bien terrible. Le mardi était le jour élégant pour la Comédie-Française et ce soir-là la salle était toujours pleine. La Terreur n'avait rien changé à cette habitude. En se rendant au théâtre en carrosse, l'on rencontrait presque toujours le tombereau qui transportait les restes des malheureuses victimes tombées dans la journée sous le fatal couperet. L'on se bornait à baisser les stores du carrosse et l’on continuait sa route sans souci ni scrupule. pour aller entendre les déclamations des acteurs à la mode.