Journal d'un étudiant (Edmond Géraud), pendant la Révolution (1789-1793)
388 LE JOURNAL D'UN ÉTUDIANT
décret obligeait de quitter Paris dans les vingt-quatre heures. Le 5 octobre, son identité ayant été reconnue, il est mis en liberté et il se hâte de quitter la capitale. |
Edmond Géraud vécut paisible et ignoré pendant les années qui suivirent son retour à Bordeaux.
Abandonnant la politique qui l'avait si vivement passionné tout d'abord, il s'adonna tout entier au culte des lettres et y consacra les brillantes dispositions dont la nature l'avait doué. Ses essais poétiques, presque tous consacrés à la peinture du moyen àge et de ses mœurs, sont restés des modèles du genre, et l'on peut dire hardiment avec Sainte-Beuve qu'il a été le premier des romantiques.
L’avénement de l'Empire le rejeta dans la politique. Ses idées libérales en firent un adversaire acharné du nouveau régime. Peut-être le retrouverons-nous un jour pendant cette période de sa vie sur laquelle il a. laissé de si intéressants mémoires.