L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

EXAMEN DES PREUVES 107

Elles sont inimitables et leur ensemble constitue la garantie la plus certaine de l'identité (2). Elles ne peuvent se retrouver, toutes, sur les corps de deux individus différents (a).

Celui-ci, Naundortff, n’était autre que celui-là, le duc de Normandie, l'ex-dauphin Louis XVII.

Partant, le fils de Louis XVII, Charles-Edmond, père des requérants, avait bien la qualité de Français et les fils de ce dernier sont fondés à réclamer leur réintégration dans cette qualité que Charles-Edmond, leur père, avait perdue par suite de son engagement non autorisé dans une armée étrangère (3).

Il est constaté que le Dauphin portait : « à la partie

(a) Pièce n° 8.

est encore en usage aujourd'hui, et elle a servi dans l’examen du corps de Naundorff. Les médecins ne sont pas chargés d'identifier les cadavres.

2. Affirmation qu'il est très important derelever. Si l'ensemble des « marques corporelles » constitue « la garantie la plus certaine de l'identité », nous allons être édifiés.

8. Imaginons que Charles-Edmond n'eût jamais été engagé dans l’armée hollandaise. Ses fils en seraient-il plus Français? L'arrêt de 1874 ne leur at-il pas solennellement dénié leur prétendue origine ? En 1836, Naundorif a été expulsé comme étranger.

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