L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

EXAMEN DES PREUVES 109

duchesse d'Angoulême, sœur de Louis XVII. Ressemblance atavique (2).

C'est là une autre preuve de l'identité de Naundorif et de Louis XVII.

(Voir l'Hérédité des stigmates de dégénérescence et les familles souveraines, par le docteur V. Galippe, Gazette des Hôpitaux, du 6 juillet 1905). Mais des documents certains ne permettent guère de préciser rigoureusement les «anomalies dentaires », d’ailleurs certaines, du Dauphin enfant.

2. La valeur de cet argument m'échappe. Chez Naundorff, les deux incisives de la mâchoire en/férieure avançaient un peu. Chez la duchesse d’Angoulème; lesincisives dela mâchoire supérieure faisaient de même. Donc, ils étaient frère et sœur ! — Ce qui est certain, c'est que la duchesse d’Angoulème était prognathe inférieure et que Naundorff ne l'était pas. — Quant auxrenseignements sur ses incisives, ils viennent du docteur de Caro, son médecin aux eaux de Carlsbad, qui était un niais et qui a colporté avec le plus grand sérieux une série de légendes ridicules. Mais, chose admirable ! il dit exactement le contraire de ce que raconte ici, sans citer sa source, M. le rapporteur qui l’a Lu beaucoup trop vite et ne l'a pas retenu. Voici le passage (on peut le lire dans la

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