L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

EXAMEN DES PREUVES ill qu'au 12 août 1792 (3), jour de son emprisonnement au Temple, s'exprime ainsi à ce sujet dans une déposition faite au tribunal du Mans en date du 12 juillet 1837(4)(a).

« Le prince fut inoculé au château de Saint-Cloud à l’âge de 2 ans et 4 mois, en présence de la reine, par le docteur Jouberton, inoculateur des enfants de France, et des docteurs Brunier et Loustonneau. L'inoculation eut lieu pendant son sommeil, entre 10 et 11 heures du

(a) Greffe du tribunal du Mans.

p- 207 et suivantes). Il y conseille à MariaStella d'aller consulter Naundorff, très renseigné, dit-il, sur cette affaire de la prétendue substitution de Louis-Philippe, et d’unir son insoutenable cause à celle de l'imposteur. Tout ce qui était mystérieux et légendaire plaisait d'emblée à M. de Caro (ou de Carro), dont le langage est aussi grotesque que les convictions, et qui, dit-il, a soixantedix ans passés et n’est « rien moins que crédule ». — Charmant!

3. Elle a déclaré elle-même (et il y atout lieu de croire qu'elle exagère déjà d’un jour) qu'elle a été attachée au Dauphin jusqu’au 10 août 1792. Il est vrai que les «services» n'ont pris congé que le 12.

4. La citation fait partie d'une déclaration de M°*° de Rambaud que J. Favre (Plaidoirie, 1874, p. 69) date du 15 décembre 1834. (Voir Abrégé des infortunes, p. 225-226.)

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