L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

EXAMEN DES PREUVES A15

« connaît très bien elle-même. » Aussitôt le prince le mit sous mes yeux et je reconnus effectivement la vérité entière des détails que je tenais de ma mère(5). »

Ce signe était connu de toute la cour sous le nom de: signe du Saint-Esprit (6).

Les preuves qui précèdent, les unes officielles, les autres fournies dans des actes publics, notariées, toutes authentiques de l'identité, doivent être admises à moins que, chose grave, la bonne foi des gouvernements anglais et hollandais (7), sous l'autorité, la responsabilité et la garantie desquels elles ont été consignées, soit mise en doute; elles ne sont pas les seules que j'aie retenues pour établir, comme conséquence, que CharlesEdmond, père des requérants, était Français.

de M. Antoine Thomas, dans la Revue historique, 1910 : Le signe de la Maison de France.)

5. Encore une fois, le triste sire Morel, dit de Saint-Didier, ne pouvait tenir de sa mère que des histoires de concierge. Il est, d’ nillours, probable qu'il les inventait lui-même.

6. De toute la cour ! — Pure invention.

7. Les « gouvernements » anglais ethollandais ne sauraient être mis en cause. Si même ils s'étaient prononcés, leur opinion serait aussi discutable que toute autre. — Prétendre aussi que les actes d’état civil sont dans l'intégralité de leur contenu, sous « la responsabilité » des gouvernements, c’est in-

génu.

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