L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

EXAMEN DES PREUVES 107

telle inscription (3), était un homme de grand cœur qui a voulu apporter son témoignage pour l’histoire (4).

Il est évident qu'après le Gouvernement de la reine Victoria, il a connu l'infamie dont Louis XVII a été la pitoyable victime (5). 11 a tenu à la réprouver etil a voulu qu'une protestation suprême fût solennellement inscrite sur un monument public, comme une flétrissure pour un des plus grands crimes de histoire (6).

Si un particulier s’avisait d'inscrire sur la pierre tombale de l’un des siens des mentions mensongères et de nature à nuire à autrui, ou de faire dresser un acte mortuaire avec des indications erronées, quel Gouvernement digne de ce nom tolérerait de semblables abus, quel intéressé ne réclamerait pas contre des faits dont

gouvernement hollandais, on pourrait y voir encore une pure facétie des ministres ou du roi. Ils ont laissé Naundorff s'octroyer sur sa tombe de faux titres, — mais un nom qui n'était pas celui de Louis XVII.

8. La vérité s’altère de plus en plus. Un historien sérieux ne peut pas dire que Guillaume II «a pris la responsabilité d’une telle inscription ».

A. Affirmation sans preuve, — et aujourd'hui controuvée. 5. Rien de moins évident. — Le contraire est

même désormais certain.

6. Idem.

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