L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

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118 EXAMEN DES PREUVES

l’ordre et la paix des familles auraient à souffrir ?.. (4)

C’est ce qui fut fait pour la tombe du sieur Richemont, le plus fameux des faux dauphins, mort à Gleizé en 1853. Quelque dupe de cet aventurier, qui en fit beaucoup, s’avisa de faire graver sur la pierre tombale qu'il était le fils de Louis XVI. Cette inscription fut visible quatre ou cinq ans, mais elle fut enfin dénoncée à l'Administration de l’époque, qui s'empressa de la faire disparaitre, peu soucieuse de prendre à son compte un mensonge historique (2).

Tandis que l’épitaphe de M"° Amélie de Bourbon, petite-fille de Louis XVI, fille de Louis XVII, décédée à Messac (Ille-et-Vilaine) se lit toujours sur son tombeau etne sera pas enlevée par le gouvernement de la République, qui sait que ces désignations sont l'expression de la vérité (3).

On verra aux pièces annexes, sous le n° 6, l'extrait du registre des décès qui mentionne qu'Amélie de Bourbon,

4. Voir la note 6, à la page 30 du rapport.

2. Elle fut dénoncée par M. de Beauchesne, que M. Boissy d'Anglas se refuse de prendre au sérieux, mais qui avait souci de la vérité.

8. Elle devrait être enlevée sur l nero du ministère public, en vertu de l'arrêt de 1874, qui interdit aux Naundorff l’usurpation du nom de Bourbon. — Quant au gouvernement de la République, il ignore parfaitement la généalogie de M** Laprade, née Amélie Naundorfi.