L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

EXAMEN DES PREUVES 4119

née à Spandau (Prusse), est la fille de feu CharlesLouis de Bourbon, duc de Normandie, c'est-à-dire de Louis XVII-Naundorff (4).

Le roi Guillaume d’ailleurs, n'aurait jamais pu songer à insulter aussi gravement la duchesse d'Angoulême, la propre sœur .de Louis XVII, encore vivante, si le . moindre doute avait subsisté dans son esprit (5).

Et il faut noter aussi que la duchesse d'Angoulême, toujours vivante, n'a päs osé s'élever contre l'acte de

4. Cet acte contient des mentions fausses, voilà tout. — D'ailleurs, « Jeanne-Amélie de Bourbon » est « Jeanne-Amélie Naundorif » dans son acte de naissance.

5. Dans la lettre (inédite) qu’il adressa au comte de Chambord à la fin de 1851, après la mort de la duchesse d'Angoulême, Guillaume III l'appelle « votre digne et respectable tante », rien ne prouve donc que son père ou sa famille ait jamais songé à l'insulter, à la traiter, comme M. Boissy d'Anglas,

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de « duchesse-Caïn ». C'était plutôt à Louis-Philippe -

que Guillaume II eût cherché à être désagréable. Et puis, une grossièreté même du roi de Hollande ne prouverait pas la justesse de ses opinions en matière historique. Il n'avait pas, d'ailleurs, celle que M. le rapporteur lui prête (Voir plus bas la note 7). Rappelons enfin la contradiction déjà signalée à la note 4 (in fine) de la page 16.