L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

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124 EXAMEN DES PREUVES

niques (1841), au sujet desquelles le ministre d'alors, le maréchal Soult, déclara, sur l'exposé qui lui en avait été fait par le comte Gruau de La Barre : « que ces inventions étaient admirables et qu'il autorisait à en faire des expériences » (4). Mais lorsqu'il apprit qu'elles ne pouvaient être faites que par l'inventeur en personne, le ministre ajouta qu'il ne consentirait jamais à ce qu'il rentrât en France momentanément et qu'il pouvait vendre ses inventions à l'Angleterre (5).

Ceci démontre qu’en ce qui concernait Louis XVII, la politique des ministres de Louis-Philippe mettait en seconde ligne les intérêts de la patrie (1).

Le duc de Normandie s’adressa alors à une nation qui lui fut de tout temps sympathique et les négociations avec la Confédération helvétique aboutirent à un accord (2).

4. C’est Gruau, avocaillon, qui dit cela, ce n’est pas Soult. — D'ailleurs, Gruau s'appelait Gruau (Modeste), et non « le comte Gruau de La Barre ». Il était comte de par Naundorff.

5. Style tragi-comique. — Ne nous frappons pas (Alphonse Allais).

1. Risum teneatis, amici.

2. La Suisse peut-elle être considérée comme ayant été « de tout temps » sympathique à Naundorff parce qu'il y a trouvé en 1832-1833 quelques braves dupes (famille Roth, etc.), et parce qu'en 1837 Brémond y donna l'hospitalité à sa famille ? Voici des documents inédits qui montrent que l’im-