L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

EXAMEN DES PREUVES 495

Mais il était nécessaire qu'il se rendit lui-même en Suisse pour procéder aux expériences.

Ne pouvant passer en France, il dut passer par la Hollande. Il demanda, à cet effet, un passeport au consul néerlandais à Londres, qui le lui délivra au nom de CharlesLouis, duc de Normandie.

Quelques jours après, on l’invita à passer au consulat pour rectification d’une irrégularité dans cette pièce.

Par bonheur, un ami l'avertit qu'il ne s'agissait de rien moins que de lui retirer son passeport.

posteur a trouvé parfois autre chose que de la « sympathie » sur le territoire de la Confédération helvétique.

Peu de temps après son arrivée en ce pays (derniers mois de 1832), l’évadé de Crossen, déjà faux dauphin et désireux d'informer la France de son « origine royale », mais pressé par des besoins d'argent, s'associa un docteur (?) du nom de Naundor (??), lequel écrivit à la première dupe faite en France, — une dupe comme on en voit peu, Albouys, ancien magistrat de Cahors, une lettre datée du 28 octobre 1839, Genève. Naundor, escroc indiscutable, yinvite Albouys à venir à Genève: c'est moins loin que Francfort, dit-il. Et il ajoute:

Faute de mieux, envoyez quelqu'un dont vous soyez sûr.

Mais cela fût-il même impossible, le monsieur que vous connaissez bien compte sur l'appui le plus énergique, et

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