L'école de village pendant la Révolution
LETTRE SUR LES FÊTES NATIONALES. 23 songeait même pas à célébrer ces fêtes. Je dois même ajouter que jusqu'icy les administrateurs en ont fait les frais, et je ne sais pas si ceux qui les ont dénoncé, auraient poussé le patriotisme jusque là. Je conviendrai maintenant que, dans la commune de Bar-surAube comme dans celle de Troyes, les fêtes patriotiques n'ont point encore produit l'effet qu'on devait en attendre; mais il est de la nature des institutions d'être faibles à leur berceau et de s'élever avec le temps au-dessus des loix mêmes. D'ailleurs on a commis, selon moi, des méprises dans la distribution et surtout dans l'ordonnance de ces fêtes, et il n’était point au pouvoir des administrateurs de les réparer. Il ne faut pas peut-être envier au temps ses succès, ni à l'expérience ses leçons. C’est avoir assez fait en cette année que d'avoir signalé les jours de fête dans le calendrier républicain. L'année prochaine, ces jours nous appartiendront déjà davantage. Sans doute, on y attachera des divertissements mieux appropriés à nos mœurs et à notre éducation, et les succès allant sans cesse en croissant, nos successeurs jouiront avec
enthousiasme, là où le découragement était prèt à
nous atteindre. Salut et fraternité,
J. C. BEuanor. (Arch, de l'Aube, L. 1549.)