L'école de village pendant la Révolution

RAPPORTS SUR L'INSTRUCTION PRIMAIRE. 299

quatre mois l’année. Elles cessent au commencement de travaux de la campagne et reprennent à la fin. Les dispositions heureuses restent toujours incultes et n'ont aucun moyen de se développer. Ils apprennent par routine et ne peuvent acquérir aucun goût. Il n'y a dans le canton que deux instituteurs reçus par le jury d'instruction et qui aient pris leur attache de l'administration municipale du canton. Ce sont celui d'Estissac et celui de Macey; le premier a des talents et de la moralité; le second n'en manque pas, mais est inférieur. Ils ne sont pas dupes des préjugés de la superstition, mais pas assez fermes pour élever l'esprit de la jeunesse à leur niveau, et en cela ils restent esclaves de la volonté des parents. Les instituteurs de Fontvannes et de Messon, qui ont blanchi dans cette profession, sont fanatiques outrés et sans talents. Ceux de Torvilliers et de Montgueux sont des jeunes gens sur lesquels je ne puis rien assurer. Ils se sont mis à loyer dans ces communes depuis moins d'un an et leur salaire n’est pas considérable. [n'y en a point à Prugny. Les livres élémentaires sont toujours les anciens. Je ne sache pas qu'on en employe encore qui contiennent les maximes républicaines et constitutionnelles. J'ai requis les agens à ce qu'ils veillent qu'ils soient les seuls en usage. Ceci est constaté parle procès-verbal de notre séance du 10 prairial dernier.

16. LESMoNT, (4 thermidor an vi).

L'éducation est en général négligée dans ces campagnes. Elle est souvent influencée par l'esprit sacer-