L'école de village pendant la Révolution
RAPPORTS SUR L'INSTRUCTION PRIMAIRE, 934
Que faire ! hausser les épaules et gémir,
… Pour raviver l'esprit républicain, il faudrait qu'il cût existé, mais il est encore à naître.
Cependant à entendre les administrés, ils sont tous patriotes; mais ils ne se pressent pas de payer les contributions; ils sont tous républicains, mais ils ne veulent pas que leurs enfants fugitifs des armées et retirés dans leurs maisons, retournent à leurs bataillons; ils aimeraient tous, disent-ils, le gouvernement actuel, s'il leur rendait leurs cloches, leurs processions, leurs enterrements pompeux, en un mot tout l'ancien apparat du culte catholique. D’après cela, jugez de l'esprit de mon canton.
26. Troyes, (11 fhermidor an vr).
.… J'entends partout répéter que les années de révolution qui viennent de s'écouler sont perdues pour l'éducation; je ne partage pas tout-à-fait cette opinion ; j'aurais même désiré que pendant ce laps l'instruction eut été absolument nulle ; les préjugés qui ne faisaient que germer dans la plus tendre jeunesse se séraientéteints faute d'aliment., 1, SEAT . . . Pour opérer la régénération de l’instruction… il faut d’abord écarter de l’enseignement tout ce qui tient au culte et aux opinions religieuses. Par votre circulaire du 19 messidor, vous citez à cet effet la loi du 3 brumaire an 4; j'ai consulté cette loi et n'y ai point trouvé cette disposition formelle. L'administration municipale, d'accord avec le jury d'insiruction, peut bien interdire tout enseignement du