L'école de village pendant la Révolution

LES PREMIERS EFFETS DE LA RÉVOLUTION. 43

garanties ; mais tandis que les communautés de l'Ile-de-France voulaient que l’on augmentàt les droits des assemblées d'habitants sur leur nomination et leur destitution ‘, le clergé de Paris et les clergés d’autres baiïlliages réclamaient sur eux la haute main qu'ils sentaient leur échapper. Le clergé de Paris hors les murs désirait que les maïtres et les maîtresses fussent soumis à l’inspection immédiate des curés et même destituables par eux; le clergé de Soissons réclamait un réglement qui ordonnerait de faire droit à toutes les plaintes motivées que les curés auraient à faire contre les recteurs. d'école ; et le clergé de Vermandois voulait soumettre tous les établissements à la juridiction des évêques, à l'inspection des écolätres dans les villes et à l'approbation des curés dans les campagnes *. L’insistance avec la-

4 Paroïsse de Chevannes, bailliage de Nemours (Arch. parl., IV, 228), Fontenay-les-Bagneux (1bid., IV, 552), Rosny (V, 56). Vernouillet-sur-Seine, dit : Que le choix des maitres et des maïtresses d'école et de pension dans les campagnes soit et appartienne aux seigneurs, curés et communautés, conjointement, sans pouvoir par l’un, sans le consentement des autres, ni recevoir ou congédier. (1bid., NV, 170).— En Normandie, Neuilly voudrait qu'on permit « aux paroisses d’aviser comme bon leur semblera aux moyens d’avoir de bons maitres d'école dans les campagnes... et cela du choix et du consentement de MM. les curés. » (Hippeau, Les cahiers de 1789 en Normandie, II, 142).

? Arch. parlement. Le clergé de Verdun demande que les maitres d'école soient à la nomination exclusive des évêques sur la présentation des curés. (1bid., NI, 198).