L'école de village pendant la Révolution

LA CONVENTION ET LES INSTITUTEURS. 69

didats à peu près indifférents. Devant le jury de Chaumont qui siégea pendant 24 jours consécutifs, il ne s’en présenta qu'un très-petit nombre. Et parmi les aspirants, disait-on, il en est très-peu que leurs talents rendent dignes de ces places. « La levée de la première réquisition, ajoutait-on, nous à enlevé un grand nombre de jeunes gens qui y seraient infiniment propres. » Et l’on reconnaît la nécessité de faire un nouvel appel aux communes et aux maîtres. Le découragement est le même à Troyes parmi les autorités. « Où trouver des instituteurs ? écrit en janvier 1796 l'agent national de cette ville. Sous la révolution, l’instruction a été néglisée; il ne s’en est pas formé de nouveaux. »

La Convention, reconnaissant la triste situation de l’enseignement et la nécessité d'y remédier, chargea cinq de ses membres ‘ d'aller dans les départements assurer l'exécution de ses décrets sur l'instruction publique. C'était une mission bienfaisante dans ses intentions, mais qui resta sans efficacité réelle sur l'instruction primaire. Les représentants firent des adresses et des circulaires, stimulèrent les administrations de district et les communes, modifièrent la composition des jurys d'instruction, sans parvenir à susciter des maîtres. Le jury d'instruction de Chaumont renouvelle ses

{ Le 21 germinal an nr; ces membres étaient Dupuis, Baraillon, Lakanal, Bailleul et Jard-Panvilliers.