L'école de village pendant la Révolution

LA CONVENTION ET LES INSTITUTEURS. 75

pénurie. Les municipalités répondent qu’elles ne connaissent « aucune personne capable d’instruire les enfants de son sexe, et que s’il s’en trouvait, les soins du ménage absorberaient tout leur temps de manière à ne point leur en laisser pour l’enseisnement!. » Le comité d'instruction publique, reprenant sous ce rapport les errements des anciens évêques, avait beau prescrire que les classes seraient tenues pour chaque sexe dans des locaux distincts ? ; il était plus difficile que jamais d'ouvrir des écoles de filles, et il fallait se soumettre à la force des choses en envoyant les filles, qu’on voulait faire instruire, dans les écoles fréquentées par les garçons.

4 Tableau du 24 thermidor an mt (10 août 1795). Arch. de l'Aube, L. 1571.

2 Règlement du 24 germinal an mr (43 avril 1795). Ibid. L. 1549.