L'impôt des gabelles en France aux XVIIe et XVIIIe siècle : thèse pour le doctorat

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chand de vin de la La Rochelle parce qu'il n'avait pas voulu crier : Vive le roi sans gabelle, écrivait l’intendant Lombart à Colbert (1).

La menace de l'établissement de la gabelle en Bretagne souleva quatorze paroisses, en 1675. Sous le nom de

Code paysan, les habitants de ces paraisses publièrentun |

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manifeste, dans lequel ils disaient : QI est défendu, à peine d’être passé par les fourches, de donner retraite à la gabelle ou à ses enfants, de leur fournir ni à manger, ni aucune commodité, mais au contraire, il est enjoint de tirer sur elle, comme sur un chien enragé ». Il fallut plus de 6.000 soldats pour rétablir l’ordre.

Dans la suite, il y eut des émeutes, mais qui n’offrirent plus le même caractère de gravité.

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Sous l’ancien régime, tous les hommes, écrivains où ministres qui s’occupèrent de la réforme du système financier n’hésitèrent pas à reconnaître les vices de la gabelle, ses effets désastreux et à condamner cet impôt tel qu’il existait alors.

Dans les projets de réforme, qui ont élé successivement proposés, les uns recherchent les moyens propres soit à supprimer la gabelle et à la remplacer par un autre impôt, soit à améliorer le régime existant, en allégeant le

4. Id.,p. 249.