L'impôt des gabelles en France aux XVIIe et XVIIIe siècle : thèse pour le doctorat

-— 135 -—

prix de cette denrée entre les différentes provinces. Le faux-saunage disparaissant, il sera possible de supprimer les gardes et commis des fermiers, Instraments où arlisans des plus graves vexations.

Il est persuadé que l'établissement de la dîme royale «en la manière proposée dans les dix-huit généralités des pays taillables et sujets à la grande gabelle et la suppression de tous les autres impôts, en ouvrirait un chemin facile, car on doit supposer comme une vérité constante que le bien-être où ces généralités se trouveraient bientôt, ne manquerait pas de le faire désirer par les pays les plus voisins, qui demanderait le même traitement et qui seraient suivis des autres provinces et ensuite de tout le royaume » (1). Si cela ne suffit pas, il indique d’autres moyens pour les dédommager. On pourrait « les décharger de quelques vieux droits onéreux où payer leurs dettes ou enfin par tel autre moyen qu'on pourrait aviser en gagnant les principaux du pays et en usant d'autorité, là où la raison seule ne pourrait pas suffire » (2). | |

Il termine ainsi : Le roi est plus en état de le faire au’aucun de ses prédécesseurs el il n’est pas juste que tout un corps souffre et que son économie soit troublée pour mettre quelques-uns de ses membres plus à l'aise que les autres » (3).

1. Page 96, édition Guillaumin, 1843. 2, Dime Royale, p. 96. 3. Id.