L'impôt des gabelles en France aux XVIIe et XVIIIe siècle : thèse pour le doctorat

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habitants des villes franches, enfin des cadastres et dénombrements des communautés dans les pays d'Etat.

La ferme disparaîtra. Le roi mettra le droit d’amortissement en régie. Le personnel sera très peu nombreux. I n’y aurait que des reccveurs sédentaires et ambulants qui feront nommer un collecteur dans chaque paroisse, tous les habitants seront solidairement responsables de la perception du droit d’amorlissement. Le receveur ambulant lèvera l'impôt chez le collecteur et en remettra le produit au receveur sédentaire, qui tous les trois mois l’enverra à Paris.

Ainsi, par la création de ce droit d'amortissement, le roi verra augmenter son revenu, les populations seront soulagées, car les profits donnés par cet impôt seront consacrés à diminuer la taille, les droits d’entrée et de sortie et à convertir les aides en droit de bouchon et 36.000 agents employés aux gabelles seront rendus à l’agriculture et au commerce.

L'impôt, étant mieux assis et plus équitablement réparti, sera un soulagement pour les contribuables et une source de revenus supérieurs pour le trésor public.

Saint-Simon dans ses Mémoires nous dit : qu’il proposa deux fois au Régent de supprimer la gabelle (1). Dans son projet le sel est libre el marchand. Le roi achèterait, un tiers de plus que leur valeur, les salines qui appartiennent aux particuliers « et vendrait tout le sel à ses sujets,

1, Saint-Simon, Mémoires, édilion Chéruel, t. XV, pp. 243-244.