L'oeuvre sociale de la Révolution française

54 INTRODUCTION

Un certain nombre d'hommes se reconnaissant à certains signes se sont groupés et ont fait cohésion, et ont formé un corps. Ils s'appellent nobles. Ils ont constitué une force qui s'appelle «ordre de l'État ». C'est une force à briser.

Un certain nombre d'hommes se reconnaissant à certains signes ont formé une autre corporation. Ils se tiennent; ils se serrent les uns contre les autres. [ls accumulent des richesses. Ils forment aussi un «ordre de l'État». Ils s'appellent clergé. C'est une force à briser.

Un certain nombre d'hommes se sont attribué la fonction de juger les autres. Ils ont des maximes communes, une langue commune, des traditions, une quasi hérédité, comme les nobles. Ils forment un corps redoutable. Brisons encore cette force-là.

Les patrons ouvriers se sont organisés en syndicats très serrés, très réglementés, très fermés. Ils sont une force par leur cohésion et par leur entétement dans des règles et coutumes fixes et invariables. C’est une sorte d’aristocratie populaire. Encore une force à briser.

Mais quoi ? La royauté aussi est une force, d'un

.8enre particulier, très différente des forces aristocratiques, et c'est pour cela que, pendant quelque temps, on croit pouvoir s'en accommoder: mais quoi ? c’est une force aussi, une force mystique. Un préjugé lasoutient, qui veut que l’hérédité constitue

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