L'Unité yougoslave : manifeste de la jeunesse serbe, croate et slovène réunie

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pelit à petü, au prix d'efforts énormes. À l'école, dans l'administration, dans l'armée, notre langue ne jouit pas des mêmes droits que celle de nos maitres. L'Etat ne montre envers nous ni confiance, ni loyauté. Repoussés partout au deurième ou au troisième Tang, NOUS sentons (oujours Que NOUS ne disDosons pas de nous-mêmes, que nous s0omMeES SOUS le joug d'autrui, qu'une autre nafion se dresse audessus de nous, nous domine, nous opprime, nous exploite. Ce fardeau de la dépendance, nous en portons ioujours la charge, nous Tchèques, comme les Slaves du Sud, et à chaque pas, et en chague occasion, dans toutes les formes de noïfre travail ou de noire vie sociale, nous en avons conscience.

Cette jeunesse yougoslave, comprenant surtout les étudiants des hautes écoles, manifeste à chaque ligne de cette publication son ardent. désir et sa volonté impatiente de réaliser l'indépendance de sa patrie. Quel droit possède Le Turc de tenir le Serbe en sujétion ? D'où dérive ce droit et est-ce bien un droit ? Pourquoi les Magyars seraienit-ils maîtres des Serbes et des Croates ? Un Turc, un Magyar est-il plus instru, mieux doué et meilleur qu'un Serbe où qu'un Croate ? Et, je le demande, d'où vient le droit des Allemands de nous imposer Leur domination ?

J'y insiste. réfléchissez seulement à cela ; et vous direz, vous serez obligé de dire que l'Allemand, que le Magyar, que le Turc, n'ont pas de droits sur nous, Slaves, pas plus qu'ils n'en ont sur les Grecs ou sur les Roumains. Celui auquel ils prétendent, ne consiste qu'en la violence, encouragée par l'apathie de l'Europe et des nationalités inconscientes d'elles-mêmes. Nous autres Tchèques, nous n'avons que deux oppresseurs, les Allemands et les Magyars, alors que les Slaves du Sud en subissent davantage. Les nôtres , à est vrai, sont les plus puissants, car nous devons résister à la grande nation allemande, dont le programme d'expansion asialique comporte une attitude d'hostilité croissante envers les Slaves du Sud, comme envers quiconque lui barre la route ef se refuse à la servir, ainsi que Tes Magyars, de portiers et de sbires…

Cette brochure de la jeunesse yougoslave mon-

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