L'unité de la politique italienne : (avec une carte)
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dans le marbre éternel la gloire d'Auguste et l'étendue de se$ domaines, les palais somptueux encore des anciens doges, l'effigie du lion de Saint-Marc retrouvée tout le long de l'Adriatique, qui rappelaient la puissance maritime de la Sérénissime République, tout sollicitait l’action, tout montrait le but à atteindre.
« S'il est difficile à un État jeune, écrivait naguère M. René Pinon, de ne pas faire servir à l'expansion les énergies trempées dans la lutte pour l’émancipation, il est plus difficile de ne pas rêver du haut du Capitole. Les Ttaliens, en même temps qu'ils s’efforcaient de refaire un tout des membres disjoints de leur Patrie, retrouvaient le trésor intact des souvenirs du passé, ils s’en constituaient un, patrimoine national d'où ils tiraient l'inspiration directrice de leur politique présente et de leurs ambitions d'avenir. La Rome païenne et la Rome chrétienne ont été la « tête du monde », la capitale de La civilisation. La voix de Gioberti, dans son livre Il Primato, qui est resté comme l’évangile de l'Italie ressuscitée, avait par avance revendiqué, pour la « troisième Rome », l’hégémonie