L'unité de la politique italienne : (avec une carte)

DE DEMAIN | 73

« Nous savions pour quelles causes nous luftions, vers quel but nous marchions », dit. M. Gabriel d’Annunzio‘. Nous le savions aussi et l’eussions-nous ignoré, qu'il nous aurait suffi de parcourir l’histoire de l'Italie depuis son unification, d'écouter les discours de ses hommes d’État ou de lire les exhortations de ses propagandistes pour le savoir. Nous savons que la politique étrangère de la péninsule n’a jamais changé de but depuis 1870 et nous connaissons ce but : imposer aux « barbares » la « loi de Rome » et «s'assurer sans partage la possession d’une mer où il y a place pour un seul maître, non pour deux* ». Cette mer, c’est l’Adriatique, parce que, par elle, on peut dominer la Méditerranée, on peut la dominer économiquement et militairement. Tous les Italiens sont d'accord sur ce

point. _ « Trieste unie à Fiume et à Venise, expose l’auteur anonyme de la Conquête de Trieste, restituera à l'Italie sa fonction historique de

Î (4) Message cité.

(@) Lettre de Vamüral' Thaon di Revel reproduite par M. Witney Warren, ouvrage cité, page 43.