L'unité de la politique italienne : (avec une carte)

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ranée, l héritière de Venise et de Rome pourrai-elle par ses seules forces faire face à tant de fronts? Nous en doutons. Il lui faudrait donc chercher un appui, trouver un allié.

Cet allié, par la force même des choses, ne saurait être ni l'Angleterre, n1 la France, ni aucun des nouveaux États de l’Europe centrale. Ce serait donc la seule puissance de l’Europe qui, n'ayant pas d'intérêts directs dans la Méditerranée, a besoin d'y pénétrer par un intermédiaire. Ce serait l'Allemagne, cette Allemagne pour qui Trieste devait être un des points d'appui du Drang nach Osten, de la poussée vers l'Orient.

Pour beaucoup d’'Italiens, en dors éme de ceux qui furent des le », les vieilles sympathies pour l’ancien allié n'ont pas complètement disparu, et nombreux sont encore ceux qui pensent, comme le Zesto Atlante di Geografia (vol. I, p. 100) d’Assunto Mori’, que des divers groupements ethniques de l’Europe, « le plus civilisé est celui des peuples

(‘) Les ouvrages de Mori, et d’autres du même genre, sont encore en usage dans mainte école d'Italie. (Cf. Z! Secolo XIX u 4 septembre 1918.) é j