La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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les nommaient ainsi, parce que la Macédoine à deux reprises différentes a fait partie du vieil Empire bulgare : c’est pourquoi cette expression de bulgare, dans les anciens écrits étrangers, prend une signification purement politique.

Les officiers de Napoléon J° qui, venus de Dalmatie au début du xix° siècle, ont parcouru la Macédoine et visité Ochrida, Bitolia (Monastir), Stroumitza, Istip et Kustendil, ne parlent nulle part des Bulgares mais trouvent des Serbes et la langue serbe, et c’est de ceux-là seuls qu'ils parlent.

Le D' Joseph Müller affirme la même chose pour le vilayet de Bitolia (Monastir) où il a exercé la médecine pendant de longues années‘.

Safarik lui-même, que les Bulgares citent volontiers, a affirmé, sur la foi des éléments très restreints dont il disposait à l'époque, que la langue parlée dans la basse Moesie, entre le Danube et les Balkans, est différente de celle parlée en Macédoine.

Après l’insurrection de Karageorge, la situation a changé au préjudice des Serbes et du nom serbe; elle s’est surtout modifiée après la paix de Bucarest de 1812, qui a été pour les Turcs et les Autrichiens « l'os resté dans la gorge ».

L’insurrection de Miloch de 1815 a été également préjudiciable aux Serbes, dont la situation a

‘ Voir Dr Tchéritch : Les noms serbes en Macédoineet en Vieille Serbie, pp. 37, 42 à 46; La polilique étrangère ne 2, février 1918, p- 73 : Un document inédit par G. lakchitch ; Dr Joseph Müller :

Albanien, Rumelien und die œsterreichisch-monlenegrinische Grenze, Prague, 1841.

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