La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

Nr —

doine, se réservant le droit de sanctionner les résultats obtenus par cette propagande.

Presque toutes les éparchies de l'Exarchat bulgare en Vieille Serbie et en Macédoine sont nées de cette propagande bulgare, sanctionnée par la Porte et par le Sultan, sur la base de cette addition à l’article 10 du firman du 28 février/13 mars 1870.

Il est curieux de voir la facon dont le firman du 98 février/13 mars 1870 a englobé dans la composition de l’'Exarchat bulgare, outre les éparchies bulgares, celles de Nich, de Kustendil, de Pirot, de Samokow et de Vélès, qui, jusqu’en 1766, ressortissaient toutes au Patriarcat serbe d’Ipek. Et sur ce pointse sont trouvés d'accord et les Turcsetles Bulgares et le Patriarche lui aussi!

Cet état de choses suggère au prince Toubetzkoï l'explication suivante des rapports entre les Bulgares et le général Ignatief :

Il semble que les Bulgares, qui ont tiré tout le bénéfice possible de l’appui moral de l'ambassadeur de Russie dans leurs négociations avec la Porte, ont communiqué à leur protecteur une partie seulement de leur projet. Et lorsque l'ambassadeur a eu connaïssance du texte du firman, confu'mé par le Sultan, il a eu la perception nette d'avoir été joué par

. ses protégés. |

En présence d’une attitude aussi déloyale, dont la Bulgarie ne s’est pas départie ultérieurement, le général Ignatieff n’a point dissimulé son dépit. Dans une dépêche qu'il a adressée au chancelier à Petrograd il déclarait :

À