La crise balkanique (1912-1913)

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GUERRE TURCO-PALKANIQUE ; 113

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néanmoins à éclater entre les Etats balkaniques et l'Empire ottoman, elles n'admettront, à l'issue du conflit, aucune modification au séatu quo territorial dans la Turquie d'Europe » ; elles étaient certaines du succès ture et par cette déclaration elles s'opposaient d'avance à toute augmentation de pouvoirs ou d'influence de l'Empire ottoman en Europe.

Mais avant que de constater comment les Puis sances abandonnèrent la formule du statu quo, il faut mentionner la proposition de M. Poincaré en date du 3r octobre; elle nous permettra de juger la répercusion que les victoires des alliés ont eue sur la politique des différents cabinets européens.

Le 3r octobre 1912 le ministre des Affaires Etransères de France, très probablement sous l'inspiration de Pétrograd, communiqua aux chancelleries des granues puissances la nole suivante : |

« Inviter les Puissances à s'entendre en vue d’une médiation entre la Turquie et les Etats balkaniques et de déclarer que celte médiation aurait pour base le désintéressement territorial de toutes les grandes puissances ». à

M. Poincaré a expliqué lui-même ce qu’il entendait par « désintéressement » devant la Commission d’alfaires extérieures de la Chambre. Cette proposi-

tion était inspirée par l'idée que les peuples balkani-”