La crise balkanique (1912-1913)

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Re à

GUERRE TURCO-BALKANIQUE 121

nique. Quelle allait être son attitude aujourd’hui que la Serbie brülait de tendre la main aux Serbes de Tcherna-Gora ? Influencée par Rome et Berlin le Ball: platz, le 17 octobre, annonçait, par une note officieuse (1) : « quelle ne saisira pas l’occasion d’incursions serbes ou monténégrines dans le Sandjak pour réoccuper ce territoire ». De fait l'armée serbe et monténégrine consommèrent leur liaison par la victoire de Prichtina qui fit tomber le Sandjak entre leurs mains. À Vienne on resta impassible.

L'élan impétueux des premiers succès conduisit, dans les premiers jours de novembre, les Serbes au bord de l’Adriatique, à Saint-Jean de Medua et à Durazzo. L’enthousiasme de l’armée et du peuple fut grand, le royaume étendait ses frontières jusqu'aux rives de l’Adriatique ; la chaîne qui avait enserré, élouffé, les mouvements de croissance de ce peuple jeune, vigoureux était brisée ; les poumons allaient pouvoir largement, librement respirer: On avait compté sans | Empire voisin. |

L'Autriche, en effet, déclarait formellement qu’elle s'opposait à toute acquisition serbe sur le littoral albanais. Dans le courant de novembre les ministres

de la Triple-Alliance, sur la demande du Ballplatz

! 1: Nouvelle Presse Libre, NT octobre 1942.