La crise balkanique (1912-1913)

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et tacite entre la Grèce et la Serbie, ces deux puissances, se réservaient le partage de l’Albanie. L’Au-

triche qui couve des yeux cette province, proclama

haut que l'Albanie sera dans le futur statut balkanique une province autonome. L'Italie et l'Allemagne appuyèrent énergiquement, pour des motifs différents, la manière de voir autrichienne. La Russie, grande protectrice et inspiratrice éclairée de l'intérêt des puissances alliées conseilla, par l'organe de M. Sazonofi, le 9 novembre 1912 : « Il faut attirer l'attention des Serbes sur la très importante circonstance que la nécessité leur impose de renoncer à toute acquisition territoriale sur le littoral de la mer Adriatique. Toute obstination serbe pourrait provoquer des complications terribles » (Communication faite par le gouvernement russe à Sofia leg novembre 1912). Belgrade et . Athènes devaient se résigner.

Examinons pour finir les 1 visées économiques de

l’Empire. La presse autrichienne — porte- -parole autorisée des ambitions gouvernementales — réclamait, avec

insistance : « un traité de commerce avec la Serbie

qui lui conférerail des faveurs spéciales dans tout le

dans les couches du peuple serbe taut entier en Bosnie-Herzégovine » (Archives diplomatiques, 1% nov. 1913).

ne des.