La crise balkanique (1912-1913)

Et ne

GUERRE TURCO-BALKANIQUE 131

taldja. La bataille dura trois jours, lesBulgares défaits furent repoussés sur tout le front. Cette résistance inaltendue des armées turques, la preuve tañgible de l'excellence des fortifications de Tchataldja furent pour beaucoup dans le refus que la Sublime-Porte

opposa aux conditions bulgares en vue d'une armis-

lice le 21 novembre. Les alliés demandaient : que la Turquie renonçât à tous les territoires d'Europe sauf la région de Constantinople ; en plus, la reddition immédiate des places d'Andrinople, de Scutari-d’'Albanie et de [anina, qui, résistaient encore aux assauts des alliés ; l’armée turque devait aussi évacuer les lignes de Tchataldja. C'était une capitulatjon humiliante que la Porte ne pouvait signer.

La bataille de Fchataldja avaitopéré un changement d’attilude remarquable : ce furent les Bulgares qui à tout prix demandaient aujourd'hui le rétablissement de la paix.

Le 29 novembre l'agitateur albanais Ismaïl Kemal bey réussit à former un gouvernement provisoire et proclama à Valona l’autonomie albanaise. Ce mouvement dirigé et soutenu par le Ballplatz était destiné à mettre l’Europe devant un fait accompli (r).

1. L'Autriche pour légitimer les mesures militaires frès sérieuses qu'elle prenait, entretenait dans l'empire un état de

surexcitation artificiel, exemple: incident du consul Prochaska

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