La crise balkanique (1912-1913)

_ 130 LA CRISE BALKANIQUE

La Sublime-Porte ayant averti les grandes puissances de la démarche directe tentée près du roi de Bulgarie, celui-ci fut obligé de communiquer la propo_sition d'armistice à ses alliés le 15 novembre r912. Le

principe fut admis, les puissances alliées donnaient mandat au gouvernement bulgare de discuter et accepter, s’il y avait lieu, l'armistice en leur nom. La Grèce seule réservait sa réponse. Des négociateurs furent désignés du côté bulgare et du côté turc. On semblait être à la veille d'une entente.

- Le 17 novembre à l'aube — sans la connaissance du grand Etat-major bulgare responsable de la conduite des opérations (1) — le roi Ferdinand donna l'ordre

à ses troupes de prendre d'assaut les lignes de Tcha-

fallait gagner Vienne à la cause bulgare en vue d'une liquidation définitive de la Turquie d'Europe ». La réponse apportée :par M. Danef était favorable. Nous avons montré plus haut que Berlin et Vienne envisageaient la création d'une grande Bulgarie avec Constantinople pour capitale (article de M. Schiemann). À Pétrograd on fut surpris; la marche rapide des événements ne permit pas aux politiciens russes de jeter les bases d’un accord déterminant lesort de Constantinople et des détroits. L'Europe craignant des troubles dans la capitale ottomane donna l'ordre aux stationnaires de débarquer des détachements de marins — une « internationalisation », avant la lettre, se trouvait par ce fait établie. 4. Déclaration du général Fitcheff dans Cambant.

tlseseumantassvdlmesy