La crise balkanique (1912-1913)

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GUERRE TURCO-BALKANIQUE 133

possession des îles de l’Archipel occupées parsa flotte, en même temps qu'elle déclara ne pas vouloir lever pendant la suspension d’armes — le blocus qu'elle exerçait sur les côtes ottomanes. Ilsemble, qu'entre la Grèce et ses alliés cette attitude fut concertée. En effet, la marine grecque, en maintenant son blocus, empêchait le ravitaillement que la Turquie aurait pu recevoir; en plus, elle gênait les communications de l’Empire avec ses provinces d'Asie et par cela le transport des réserves.

Le 16 décembre s’ouvrit à Londres, au Palais Saint-James, la conférence de paix stipulée dans l’article 4 de l’armistice du 3 décembre (1). Sir Edward

1. Au moment où les délégués discutaient à Londres les conditions d’une paix générale, le roi de Bulgarie à l'insu de son gouvernement, à l'insu de ses alliés et de ses délégués à Londres, envoyait à Constantinople M. Kaltcheff pour y traiter la paix, en son nom, directement avec Kiamil-Pacha. Le GrandVizir déclara que la Turquie était prête à signer la paix aux conditions suivantes : assurer l'autonomie de la Macédoine et de l’Albanie, conserver pour élle Andrinople avec le vilaygt d’Andrinople et les îles, déclarer Dedeagath port libre pour la Turquie et la Bulgarie. Damad Chérif Pacha, ministre de l'Instruction publique dans le cabinet de Kiamul déclara au journal turc /kdam que « M. Kaltcheff avait accepté toutes ces conditions à l'exception de celle concernant la ville d'Andrinople » (Je prends ces renseignements dans le livre de « Balcanicus »,