La crise balkanique (1912-1913)

134 LA CRISE BALKANIQUE

Grey salua au nom de son pays les représentants des cinq Etats belligérants et leur dit en substance :

& Vous trouverez, je l'espère, dans ce pays une atmosphère de calme et d’impartialité qui sera favorable à votre œuvre. Vous serez en territoire neutre où il n y aura d'autre politique que la vôtre ».

MM. Danef, Venizelos, Novakovitch, Miouchkovitch, chefs des délégations bulgare, grecque, serbe, monténégrine remercièrent le gouvernement anglais de l'hospitalité offerte.

La mission turque avait à sa tête Rechid-Pacha.

Au premier jour, le délégué turc déclara qu'il ne pouvait discuter avec la Grèce, cette puissance continuant à être en guerre avec l'Empire. Les alliés répondirent « qu'ils négocieraient tous ensemble cu qu'ils ne négocieraient pas du tout ». Les Turcs s’inclinèrent. Les puissancesalliées, le 23 décembre, posèrent leurs conditions :

1° (Cession des possessions de la Turquie d'Europe situées à l’ouest de la ligne de Rodesto au cap Mala-

tra, y compris l'Albanie dont le statut et les frontières

La Trahison Bulgare — ceci est rapporté aussi dans l'ouvrage de M. Guéchoff, Za Démence criminelle, publié à Sofia en

1944).