La crise balkanique (1912-1913)

138 : LA CRISE BALKANIQUE

À nn 2 , ? à co un échange de vue non officiel et qui n'engagera pas les gouvernements. Le but de cette consultation est de faciliter un échange de vues portant particulièrement

sur les points qui peuvent le plus directement affec-

ter les intérêts de l’une ou de l’autre des grandes

puissances. »

C'était, en premier lieu, un conseil de raison que les grandes puissances établissaient pour les belligérants ;! © élait aussi un dernier essai pour reconstituer « le concert des puissances ». La Conférence des Ambassadeurs de Londres ne. fut en définitive que le bureau d'enregistrement des volontés autrichiennes. Cette réunion d'Ambassadeurs —sans pouvoirs — ne laissa pas d’étonner le monde. «Comment l'idée d'une telle création, d'un tel automate diplomatique à deux corps et sans tête — a-t-elle pu se produire ? » se demande M. G. Hanotaux. Comment a-t-elle pu être acceptée si aisément par tous les intéressés ? Tout ce qu'on peut dire, c'est qu'elle a été fabriquée sous la pression des circonstances, dans la hâte d'un urgent besoin. »

Une double difficulté inquiétait l'Europe : La guerre balkanique et la tension russo-autrichienne qui pouvYait'entraîner un conflit général. La conférence des ambassadeurs avait pour mission de négocier une

entente européenne.

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