La crise balkanique (1912-1913)

GUERRE TURCO-BALKANIQUE 137

succès Rechid-pacha, « en voilà de radicales, plus complètes et plus générales que vous n'en avez jamais conçues et proposées ». « Ce sont les provinces que nous voulons », reprenaient les alliés, en même temps qu'ils menaçaient de rompre les négociations. À la suite de marchandages, la Turquie, aux premiers jours de Janvier r9r3, admettait la cession aux alliés : de Fa Macédoine, de l'Epire et de la Crète; l'Albanie était confiée aux soins de l’Europe qui devait statuer sur son sort; l'Empire Oltoman se montrail intransigeant et définitivement opposé à l’idée d'abandonner Andrinople et les Iles.

Le 6 janvier 1913 les Etats alliés invitaient leurs

délégués à suspendre les travaux de la Conférence.

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Alors que se réunissait à Londres la Conférence de paix entre les représentants des Elats alliés et de la Turquie, s'ouvrail aussi une Assemblée des Ambassadeurs des six grandes puissances européennes. Le but et les pouvoirs de cette assemblée furent indiqués par Sir Edward Grey dans la déclaration faite le 11 décembre 1912 à la Chambre des Communes :

« Les grandes puissances neutres et signataires du traité de Berlin ont toutes décidé que leurs représen-

lants se rencontreront à Londres afin d’y procéder à