La crise balkanique (1912-1913)

GUERRE TURCO-BALKANIQUE 145

Aucune violence ne pouvait rien contre eux : or c’élait le seul élément nouveau dont disposait le nouveau minislère. 6

Aussi le 1° février le cabinet de Mahmoud remettait la note suivante aux puissances. La Porte déclaTai: Ê

1) Accepter de s’en remettre aux Puissances du sort de la partie d'Andrinople à droite de la Maritza, en conservant le reste de la ville.

2) Les Puissances devaient décider du sort des îles en voulant bién tenir compte « des considérations géographiques, politiques et stratégiques qui rendent la possession de ces îles indispensables à la Turquie pour la défense de la capitale el la sécurité de l’AsieMineure ». ;

La Porte cédait presque sur tous les points — il élait trop tard — les délégués balkaniques ayaient quitlé Londres le 30 janvier ; l'armistice était dénoncé ; les hostilités allaient reprendre le 3 février devant Andrinople (1).

1. La rupture avait été voulue par les Bulgares. M. Daneff flégraphiait, en date du 27 janvier 1913, à M. Guéchoff : « Les Serbes et les Monténégrins désapprouvent la rupture. Les Grecs, comme des gens madrés, se taisent. Je me suis prononcé catégoriquement pour la rupture des négociations. J'espère contraindre les délégués à suivre la seule voie qui nous reste... »

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