La crise balkanique (1912-1913)

144 LA CRISE BALKANIQUE

À

les ministres délibéraient sur la réponse à remettre aux grandes puissances ; Nazim-Pacha, ministre de la guerre, fut assassiné ; quelques sentinelles tuées, des

portes défoncées ; sous la menace du revolver Kiamil

signa sa démission; une heure après un firman était

publié; le pouvoir retombait aux mains des JeunesTurcs. ;

Jamais révolution n'avait bénéficié d’un plus grand mystère ; Jamais révolution ne laissa un pays plus perplexe. En Europe le premier moment fut de stupeur l'inquiétude succéda.

Qu’allait faire le nouveau gouvernement ? Aucune réponse n'était remise à la note des puissances; la raison de ce coup d'Etat résidait dans la volonté de ne pas abandonner Andrinople, on devinait par là, les ambitions du nouveau gouvernement.

Les délégués balkaniques, las d'attendre, quittèrent Londres le 30 janvier. L'armistice fut dénoncé ; les hostilités devaient reprendre le 3 février à 7 heures du soir.

Le cabinet de Mahmoud Chewket-Pacha avait à lutter contre les mêmes difficultés qui avaient décidé Kiamil-Pacha à capituler : insuffisance de préparation de l’armée, détresse financière, désorganisation

du pays. Le remède à ces maux n'était pas facile.