La crise balkanique (1912-1913)

4 Es 2

2 me

GUERRE INTER-BALKANIQUE . 167

même frontière. Une fois pour toutes l’irrédentisme bulgare doit triompher. Le fait d’avoir gagné Andrinople et la Thrace ne nous fait pas oublier que Salonique, Monastir, Dibra, Velès doivent revenir à la Bulgarie. :

La Grèce, convaincue de l’excellence des théories du prince de Bismarck « avaitcommencé par prendre, ses jurisconsultes devaient se charger après de légitimer ses droits ». Les armées grecques occupaient la région de Salonique et une grande partie de la Macédoine. Au sujet de Salonique M. Venizelos avait exprimé la pensée du peuple hellène en disant « qu’une guerre malheureuse, seule, imposerait son évacuation ».

Desdifficultéssérieuses exigeaientdelapart deshommes d'Etats balkaniques un redoublement d'efforts pour concilier les compétitions en présence, et par ce moyen, maintenirl’union balkanique. Cette tâche rude parsanature,se compliquait du fait que depuisles premiers jours de novembre 1912 les querelles ethniques entre différents peuples s'étaient rouvertes. La Macédoine à peine délivrée du joug turc frémissait sous l’action énervante des comités et cercles qui prônaient les droits de tel peuple à l’encontrede tel autre. L'opiniou publique, la presse, des différents pays alliés, exaspérées par la longueur et les péripéties de la

suerre contre le Turc, contenaient difficilement des