La crise balkanique (1912-1913)

168 - LA CRISE BALKANIQUE

sentiments d'animosité ; d’une frontière à l’autre on élait prêl à s accuser, à se diffamer. Ceci pour constater que l'atmosphère qui enloura

les pourparlers — pourparlers officieux — était lour-

dement chargée de menaces.

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Après avoir Vainement essayé d'engager une conversation verbale avec le cabinet de Sofia, M. Pachitch président du Conseil Serbe, faisait parvenir pour la première fois, le 7 mars 1913, une note écrite à M. Guéchoff président du Conseil Bulgare. La révision du traité du 13 mars 1912 était demandée. Le raisonnement du gouvernement serbe était en substance le suivant :

Nous avons signé un traité d'alliance ; par ce traité nous avions prévu certaines évenlualités el certaines charges ; ces éventualités ne se sont pas réalisées, les charges n'ont pas été supportées. Suivant le droit international public un traité doit être observé — pacta sant servanda — autant qu'il n y a pas changement dans les conditions: du moment où ce changement survient, le traité tombe de plein droit — rebus sic stantibus. |

Or voilà les changements qui ont été apportés à

notre traité : |