"La Guzla" de Prosper Mérimée : étude d'histoire romantique (oštećen primerak)

LES ILLYRIENS AVANT « LA GUZLA ».

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jamais mis en doute sa bonne foi. Il est cité comme autorité par Elisée Reclus, qui fait rarement un tel honneur aux voyageurs anciens l . L’année qui suivit la publication du Voyage, le chapitre De Costumi de’ MorlacchiïvD traduit en allemand et imprimé à Berne, sous forme de brochure 2 . En 1776 parut dans la môme ville la traduction complète en deux volumes in-8 0 3 . Au mois de février 1777, le Mercure de France publia un « Fragment sur les mœurs et coutumes des Morlâques (sic) tirés de l’extrait du Voyage en Dalmatie, de M. l’abbé Fortis, inséré dans le tome XX du Journal littéraire de Pise », fragment qui est sans doute la première mention française de l’ouvrage de cet écrivain 4 . Quant àla traduction française, elle sortit en 1778, à Berne, des mêmes presses d’où était sortie la traduction allemande. A titre d’essai, on publia d’abord l’opuscule sur les Mœurs et usages des Morlaques appelés Monténégrins, et celui sur le Pays de complet 6 . Cette même année 1778 parut à Londres

1 É. Reclus, Géographie universelle, t. 111, p. 235. 2 Die Sitten der Morlacken. Aus dem Italienischen übersetzt [par F.-A.-C. Werthes]. Mil Kupfern. Bern, bey der typographischen Gesellschaft, 1775, pp. 99, in-8". Extrait de l’ouvrage suivant : 3 Abbate Alberto Fortis, Reise in Dalmatien. Aus dem Italienischen. Mit Kupfern. Bern, bey der typographischen Gesellschaft, 1776, 2 vol. in-8”, pp. 266 et 284. 4 Mercure de France, février 1777, pp. 109-116. 5 Lettre de M. l’abbé Fortis à Mylord comte de Bute sur les mœurs et usages des Morlaques, appelés Monténégrins. Avec figures- A Berne, chez la Société typographique, 1778, pp. 85, in-B°. Lettre à Son Excellence Jacques Morosini sur le pays de Zara. Avec figures. A Berne, chez la Société typographique, 1778, pp. 43, in-8”. Ces deux brochures sont tirées à part de l'ouvrage suivant : 6 Voyage en Dalmatie par M. l’abbé Fortis. Traduit de l’italien. Avec figures. Berne, chez la Société typographique, 1778,2 vol., pp. 246 et 276, in-8”. —M. Milan Ôürëin (op. cit.,p 48) prétend que cette traduc3