"La Guzla" de Prosper Mérimee : les origines du livre - ses sources sa fortune : étude d'histoire romantique : thèse pour le doctorat d'Université

LES ILLYRIENS AVANT « LA GUZLA ».

59

quie se rapportent exclusivement au roman dalmate que nous connaissons. En voici des preuves :

Les Mohlaques, pp. 8-9 : Les cavernes de l’Herzovaz cachaient ses trésors, et les vautours dévoraient au grand air les cadavres des Turcs tombés sous sa main... La pierre qui couvre ses cendres durera moins que sa mémoire, et notre postérité marquera toujours la place de ses restes sacrés.

Ensuite, pp. 9 et 52 : Ainsi les eaux de la Kerka, après avoir menacé les arcs des puissants et renversé les ponts de Roncislap, se répandent et se calment dans le lac Proclian. [En note : « Les Morlaques dans leurs chansons indiquent par ce mot les anciens Romains. »| Quelque temps après eux, Irs puissants de l’ltalie traversèrent la mer et parurent sur nos côtes.

Enfin, p. 167 : Nous les y suivîmes et, conduits par les guerriers de la mer, nous brûlâmes leur flotte, nous renversâmes la ville et il ne resta de toutes les deux. le lendemain que des cendres et des pierres. [Note : « Le Morlaque indiquait de cette manière les Anglais. »]

Corinne, liv. XV, chap. ix: Les cavernes sont sacrées, disent les Dalmates...

Les Dalmates savent si peu ce qui s’est passé depuis quinze siècles, qu’ils appellent encore les Romains les tout-puissants.

Il est vrai qu’ils montrent des connaissances plus modernes, en vous nommant, vous autres Anglais, les guerriers de la mer, parce que vous avez souvent abordé dans leurs ports.

Il faut noter que les cavernes ne sont et ne furent jamais « sacrées » pour les Dalmates ; qu’ils n’appellent