"La Guzla" de Prosper Mérimee : les origines du livre - ses sources sa fortune : étude d'histoire romantique : thèse pour le doctorat d'Université

LES ILLYRIENS AVANT « LA GUZLA ».

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le savant autrichien Balthasar Hacquet, et on l'augmente d’un Mémoire sur la Croatie militaire''-. Le Journal des Débats ouvre son feuilleton aux articles sur la poésie « illyrienne », par Charles Nodier. En ■lßls, Charles Pertusier, attaché à l’ambassade de France à Constantinople, fait paraître une longue notice sur la Dahnatie, dans ses Promenades pittoresques dans Constantinople et sur les rives du Bosphore. En 1818, A. Dupré s’occupe de nouveau de l’lllyrie il publie son « essai historique et commercial » sur les Bouches de Cattaro'C Le dépôt général de la marine fait graver, en 1820 et 1821, les nombreux plans et cartes de la mer Adriatique levés en 1806 parles officiers français 3 . Le colonel L.-C. Vialla de Sommière, ancien chef d’état-major de la deuxième division de l’armée d’lllyrie et de Raguse, donne, en 1820, les deux volumes de son Voyage historique et politique au Monténégro , ouvrage sur lequel Sénancour fait de suite un article dans la Minerve En même temps, Hugues Pouqueville, membre de l’institut, ancien consul général à la cour d’Ali-Pacha de Janina, imprime son grand Voyage dans la Grèce (5 vol. in-8°) qui contient un bon nombre de pages sur les pays « illyriens ». En 1822, Charles Pertusier écrit une étude sur la Bosnie; considérée dans ses rapports avec l’Empire Ottoman. Enfin, en 1823, un Dalmate, ancien officier supérieur delà marine, M. le chevalier Bernardini, publie à Paris son Discours sur la langue illyrienne et sur le carac-

1 On peut lire sur cet ouvrage une critique de Ch. Nodier, dans le Journal des Débats du 1" février 1815, et dans ses Mélanges, t. 11, pp. l-io. 2 Annales encyclopédiques, mars 1818. 3 Manquent dans la bibliographie de M. Pétrovilch. 4 Manque dans la bibliographie de M. Pétrovitch.