La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

_14g =

lPaccalmie lourde et trompeuse, qui za couvrir la reprise des trames secrètes et les prêches des courses nocturnes. Dans ce silence, et tout d’un coup, éclatent les lois militaires. Qui songe av roi de France, à Dieu‘, aux bons prêtres ? Un unique cri part de tous les cœurs : « Au diable « la patrie, s’il faut la servir aux frontières sous « une discipline de galère, avec le fouet et les « coups de sabre! » — Mais en même temps un mot d'ordre circule, qui s’impose et donne une àme nouvelle à la foule. Quand elle entre en scène pour l’action, elle a, bon gré mal gré, sa cocarde, ses signes de ralliement, son but de rétablir les nobles qui supprimeront la milice et la conscription +<avec le secours surtout des « forces étrangères *; » elle a des chefs et des armes à suffisance, en regard de citoyens délaissés sans chefs et sans armes.

{iu-8, an IV). — Causes de la guerre, p. 3, Angers, Jahyer, an I.

1« C'était une entreprise tout humaine. Dieu, la Reli« gion n’y étaient pour rien; on n'avait en vue que de «s’exempter du tirage de la milice. » Cantiteau, Eloge funèbre de M. Cathelineau, mss., p. 2.

? Interrog. de J. Cathelineau.