La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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tigateur en sous-ordre de cette campagne, et qui devait y mourir dès la seconde heure, à peu près par suite oublié par la chronique ingrate.

Il est rendu dès une heure à Saint-Quentin, à une lieue et demie du Pin, — qu’il lui faut traverser pour rentrer dans son bourg, — proclamant partout la victoire populaire et répandant à toute voix l’ordre d'organiser les gardes et de « s’em« parer des patriotes ». La fouille dans les maisons, là chasse dans les genêts et « la danse, » comme on se plait à dire, durent jusqu’à la nuit, pendant qu’on distribue les armes pour le lendemain.

C’est à la Poitevinière — et non au Pin-enMauges — que s’est concentrée depuis deux ans l’action des intrigues ennemies. C’est de la Poitevinière, — et non du Pin-en-Mauges — le 13 au matin, que part le mouvement d’attaque. Des instructions précises, qui le dirigent, ont été répandues dans la nuit. De tout à l’entour les paroisses sont en marche pour sy rallier. Pendant qu’une partie s’arrête pour faire face à Montjean, la ville restée fidèle, l’autre se mel

en route sur Jallais, où un petit groupe de